Par André Pettigrew
Qu’avez-vous retenu des 10 000 messages que vous avez vus aujourd’hui?
bienvenue en 2021!
En 1970, selon une statistique américaine, nous étions exposés à au moins 1600 publicités par jour. Sur l’ensemble, 80 d’entre elles étaient remarquées et environ 10 entraînaient une action.
Aujourd’hui seulement, vous serez exposé à un minimum de 10 000 publicités et messages. Dans le même ordre proportionnel, cela signifierait que vous en remarquerez au minimum 500 et vous en retiendrez un peu plus de 60.
Ceci dit, nous ne pouvons pas vraiment appliquer cette même proportion de nos jours car le temps d’exposition à une publicité a fortement diminué depuis 1970. Une publicité d’une minute dans le passé est souvent réduite à 15 secondes aujourd’hui. Sommes-nous saturés? Peut-on vraiment retenir autant d’information. La réponse est non.
l’automatisation des communications et du marketing
Le cerveau humain fait le tri de plus en plus vite et il est de moins en moins concentré. Nous nous appuyons sur l’automatisation du Web.
Facebook nous propose un « savant calcul » pour mesurer le taux de rétention des publicités, mais sans toutefois pouvoir réellement chiffrer avec précision ses propres données. Ils nous expliquerons que cela dépend de tel ou tel facteur, un flou bénéfique qui nous fait un peu oublier son statut totalitaire et privé. Mais il n’en demeure pas moins qu’il est devenu un incontournable si l’on veut rejoindre son public, jusqu’à ce que les choses changent!
apple donne un coup de sonde
Dernièrement, Apple a lancé un pavé dans la mare des publicitaires : il arrêtera de partager les informations. Une décision audacieuse qui révolutionnera incontestablement l’approche publicitaire qui ne jurait, jusqu’à présent, que sur l’hyper ciblage des modèles de consommation. Cette nouvelle entrée d’Apple entraînera inévitablement l’utilisateur à contrôler sa propre exposition publicitaire. Nous passerons donc de l’utilisateur passif à l’utilisateur responsable qui choisira lui-même ce qu’il veut partager. Ce qui ne fait pas l’affaire de Facebook!
Ainsi, les agences et les consultants seront forcés de développer une nouvelle attitude pour vendre les produits et services. Dans cette nouvelle optique, ils auront avantage à revisiter les dogmes publicitaires, créer de nouvelles avenues de communication et ainsi se libérer de leur dépendance aux médias et de leurs opérateurs qui contrôlent le marché.
la créativité, facteur de différenciation
La médiatisation doit être utilisée de façon créative. Adopter une approche engageante plutôt que de présentation occasionnera non seulement l’engagement de la marque mais aussi sa participation, sans seulement présenter ses plus beaux atours. De plus en plus les marques appuient des causes et rehaussent ainsi leur image. L’utilisation des médias sociaux de façon pro actives et dans l’esprit de la communauté en sont un exemple. La campagne « Bell cause pour la cause » en est un très bon exemple: cette campagne incite les gens à s’engager pour la cause des maladies mentales, permet des relations publiques et par la bande, publiciser la marque Bell. La stratégie d’engagement a l’avantage de profiter d’une large diffusion gratuite pendant toute une journée, journée pendant laquelle on entendra parler autant de Bell dans tous les médias que de la maladie mentale. Une mise en marché « gagnant-gagnant ».
vision stratégique et globale
Aujourd’hui, de nombreux canaux nous sont disponibles pour rejoindre un marché potentiel. La qualité devient de plus en plus importante: la qualité de la stratégie, la qualité du message, la qualité de l’imagerie. C’est pour cette raison que bien des produits, des marques et des services ne seront pas remarqués car ils s’inscrivent dans une vieille vision des choses qui ne tient pas compte des opportunités qu’offrent les nouveaux médias.
Malgré le fait que les consommateurs soient en tout temps hyper exposés et hyper branchés, ils sont toujours à l’affût du moindre deal, toujours sensibles à la beauté et à la nouveauté. Sans oublier qu’ils sont de plus en plus exigeants et que l’on doit répondre à ses nouvelles demandes. Ces demandes figurent aussi en dehors du champ commercial, tels que la transparence, l’équitabilité, le respect de l’environnement, etc. Mais encore est-il que de façon générale, le prix sera encore et toujours le bottom line de la décision du consommateur.
Après avoir rencontré beaucoup d’entrepreneurs, il en ressort que tous voudraient se démarquer et devenir le nouveau hit de l’heure mais pour ressortir du lot, ça prend une vision avec des valeurs, de l’expertise, de la créativité et de l’argent… ou d’un succès viral inattendu!
Avez-vous vraiment toutes les ressources marketing pour sortir du lot des 10 000 messages par jour?